- GATT
- General Agreement on Tarifs and Trade (Anglais. En franc. = Accord Général sur les Tarifs Douaniers et le Commerce. L'acronyme anglais GATT était le plus généralement utilisé, y compris en France). L'Accord Général fut signé à Genève, le 1er janvier 1948. Si les accords de Bretton Woods (1944) avaient jeté les bases monétaires de la reconstruction du monde, le GATT, en corollaire, mit en place de nouveaux objectifs commerciaux. Il visait à promouvoir le libre-échange et le multilatéralisme entre états signataires (23 à l'origine), par la baisse continue des droits de douanes et des obstacles non tarifaires. Cadre global de négociations entre États, le GATT ne pouvait leur imposer une réglementation du commerce mondial. La baisse des droits de douane fut obtenue progressivement par des cycles de négociations (rounds). Jusqu'au Kennedy Round (mai 1964 à à juin 1967), le GATT s'attacha à la réduction des barrières tarifaires affectant les produits manufacturés. Du Tokyo Round (sept. 1973 à nov. 1979) à l'Uruguay Round (sept. 1986/Punta del Este au 15 avril 1994/Marrakech), il commença à s'attaquer aux barrières non tarifaires (normes différentes, subventions diverses), formes larvées de protectionnisme. Les États signataires s'accordaient mutuellement le bénéfice de la nation la plus favorisée. Le GATT était donc très attractif: 23 membres en 1948 à Genève, 117 en 1994 à Marrakech, soit 80 % du commerce mondial. De 1948 à 1995, les droits de douane ont ainsi été divisé par dix, jusqu'à une moyenne de 5 %. Pourtant, deux éléments en limitèrent la portée : les rivalités internes, ralentissant considérablement les négociations; l'absence de puissances comme la Russie ou la Chine. L'OMC (Organisation mondiale du Commerce) a succédé au GATT le 1er janvier 1995. Elle doit non seulement faire progresser le libre-échange, mais réglementer aussi le cadre multilatéral (juger les conflits d'intérêts, etc.). (voir OMC)
Sigles et Acronymes francais - Paris: éd. Belin. G. Himelfarb. 2002.